Vous n'en avez pas marre de ces "abominaffreuses" expressions type "pouvoir d'achat" et "crise financière" ? Ne serions-nous que des machines à consommer, comme semblent le croire nos gouvernants et la plupart des gros médias ? Même si la nouvelle mode est, paraît-il (dixit Elle -- magazine qu'au demeurant j'aime beaucoup et lis même très régulièrement depuis de nombreuses années -- dans une de ses éditions récentes), à la fin du "bling bling" (autre mocheté linguistique, mais bon, faut bien expliquer ce que l'on veut dire avec des mots que tout le monde connaît) ? Le même magazine Elle qui nous expliquait au final comment frimer plus avec le nouveau fashion style qui en fait moins, que même Lancel et Chanel s'y mettent, si si si ?
Désolée, mais si je rêve, ce n'est pas d'un nouvel écran plat pour mon salon ou de "vacances au soleil" (mais pour moins de 500 euros la semaine, une affaire, ma bonne dame !), mais plutôt de tranquillité, de plaisirs simples comme prendre le temps de jouer avec mon bébé ou de me promener main dans la main avec mon amoureux. Même si de soi-disant sociétés de gestion de patrimoine m'appellent quasiment chaque jour au téléphone en numéro caché (autre horrible invention qui donne plutôt envie de ne pas décrocher, mais bon, je suis trop gentille, alors je réponds quand même) pour me proposer des combines pour alléger mes impôts. Mais bien sûr, quand j'en paierai, j'y penserai, et en plus, la bonne nouvelle, c'est que ça voudra dire que je serai enfin libérée du besoin d'argent ! En attendant, merci de ne pas me déranger continuellement quand je joue avec mon bibou, merci .
A force de nous parler de crise financière (qui au départ comme son nom l'indique, ne concernait... que les financiers !), on nous a rendu obsessionnels du moindre sou perdu ou gagné, envieux de ceux qui ont plus ou méprisants de ceux qui ont moins, et rendu l'atmosphère irrespirable à bien des égards. S'il y a crise, c'est peut-être celle des motivations profondes qui nous font avancer sur notre chemin de vie, non ? La "crise" est un mot commode pour éviter de regarder en face ce que nous avons râté dans notre vie à force de nous préoccuper seulement de ce qui se voyait, et pas trop de ce qui était... et qui n'a souvent rien à voir avec le matériel. Alors, oui, nous sommes nombreux à être en crise, mais nous avons tous en nous la clé pour ouvrir la porte, "notre" porte à chacun, qui nous permettra d'en sortir. C'est en tous cas ce que je ressens chaque jour lorsque j'échange, entre autres, avec mes consultants, et que je découvre leurs préoccupations qui sont loin, bien loin de celles qu'imaginent pour nous les grands argentiers qui nous gouvernent.
Allez, pour se consoler, on va réécouter encore une fois "Foule sentimentale", plus que jamais d'actualité, même si les icônes ont changé.
Musique !
Et moi, je vous laisse sur ce petit mot d'humeur, je dois aller m'occuper de monsieur Bébé qui s'essaie à la marche à quatre pattes... mais malheureusement pour lui, il recule au lieu d'avancer ! Juste une question d'ajustement, somme toute...